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Par pipiou13 le 6 Octobre 2020 à 11:28
Les feuilles ont pris leurs atours mordorés.et comme chaque année à la
même époque, je pense à la supplique du jardinier de
Jacques-Maurice Sutherland
Cette pensée a été plus vive cette année puisque, dans un album de tricot,
j'ai retrouvé ce brouillon écrit en 2013 !
L’automne
Rose tendre, suave, le rosier « Héritage »
Avive sa carnation et séduit les sauvages
Ces soucis, ancolies, gueules de loup qui prospèrent
Sans ordre et sans engrais, sans soin, sans jardinière.
Campanules, aubriètes, hélianthèmes et sédums
S’approprient la rocaille en épousant sa forme
Disparues la fatigue ; les faiblesses de mon corps
Je fais cure de jouvence pour jardiner encore.
Les senteurs capiteuses, subtiles, du catalpa
Les vagues déferlantes, bleutées des népétas
Discrètes mais opulentes, harmonieuses et dansantes
Je les hume, les savoure, quels plaisirs pour les sens
La nature se surpasse, abondante, somptueuse
Les fleurs des alchémilles replient leur vert chartreuse
Le soleil se tamise, avive les carnations
Quand l’été finissant annonce l’arrière-saison
Pipiou 2013
19 commentaires -
Par pipiou13 le 22 Mars 2020 à 15:35
Bonjour...en toutes langues.
La gentillesse comme les virus n'a pas de barrière
J'ai lu un joli texte ce matin d'auteur anonyme mais j'ai lu sur le Net
qu'il serait de Sabine Parent.
C'était en mars 2020 ...
> Les rues étaient vides, les magasins fermés, les gens ne pouvaient plus sortir.
> Mais le printemps ne savait pas, et les fleurs ont commencé à fleurir, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, les hirondelles allaient bientôt arriver, le ciel était bleu, le matin arrivait pus tôt.
> C'était en mars 2020 ...
> Les jeunes devaient étudier en ligne, et trouver des occupations à la maison, les gens ne pouvaient plus faire de shopping, ni aller chez le coiffeur. Bientôt il n'y aurait plus de place dans les hôpitaux, et les gens continuaient de tomber malades.
> Mais le printemps ne savait pas, le temps d'aller au jardin arrivait, l'herbe verdissait.
> C'était en mars 2020 ...
Les gens ont été mis en confinement. pour protéger les grands-parents, familles et enfants. Plus de réunion ni repas, de fête en famille. La peur est devenue réelle et les jours se ressemblaient.
Mais le printemps ne savait pas, les pommiers, cerisiers et autres ont fleuri, les feuilles ont poussé.
> Les gens ont commencé à lire, jouer en famille, apprendre une langue, chantaient sur le balcon en invitant les voisins à faire de même, ils ont appris une nouvelle langue, être solidaires et se sont concentrés sur d'autres valeurs.
> Les gens ont réalisé l’importance de la santé, la souffrance, de ce monde qui s'était arrêté, de l’économie qui a dégringolé.
> Mais le printemps ne savait pas. les fleurs ont laissé leur place aux fruits, les oiseaux ont fait leur nid, les hirondelles étaient arrivées.
Puis le jour de la libération est arrivé, les gens l'ont appris à la télé, le virus avait perdu, les gens sont descendus dans la rue, chantaient, pleuraient, embrassaient leurs voisins, sans masques ni gants.
Et c'est là que l'été est arrivé, parce que le printemps ne savait pas. Il a continué à être là malgré tout, malgré le virus, la peur et la mort. Parce que le printemps ne savait pas, il a appris aux gens le pouvoir de la vie.
Tout va bien se passer, restez chez vous, protégez-vous, et vous profiterez de la vie.
18 commentaires -
Par pipiou13 le 28 Mai 2017 à 13:06
Je ne pensais pas poster d'article aujourd'hui mais la lecture du texte
publié par Pom : L'atelier Papillon, m'a beaucoup touchée . Le voilà :
La jolie maman...
Il y a le dessin, puis le collier de nouilles, suivi du poème et de petits cadeaux sans valeur qui sont des trésors qu'elle gardera jusqu'au bout de sa vie.
Puis vient le gros cadeau, parfois mal choisi mais toujours donné avec amour.
Puis vient le bouquet de fleurs livré, parce que l'on n'a pas le temps, et l'appel téléphonique, puis l'oubli car on est débordé !
La jolie maman attend son "bébé" dans la maison de retraite ou dans sa grande maison vide en regardant ses "trésors".
On ne sait plus quoi lui payer ! Mais elle, ce qu'elle voudrait, c'est une heure ou deux avec son "bébé", sans cadeau, surtout sans sa montre, l'avoir un peu pour elle toute seule.
Puis, un jour de Fêtes des mères, l'enfant est là. Il a eu du temps pour sa jolie maman, mais c'est elle qui n'a plus le temps, qui ne l'attend plus. Elle est dans sa tombe, la jolie maman, et l'enfant a du temps pour pleurer.
Texte de Suzie Peltier (Armeau) Le Bien Public du 8 juin 2012
Ma maman a reçu mon bouquet...mes chocolats...mon appel téléphonique
ce matin ; malheureusement je n'étais présente que par la pensée et
les souvenirs...
Quelques photos jaunies sur lesquelles mon regard s'est arrêté
Maman à l'âge de 28 ans ...
Nous étions 11 enfants.. Cette photo a été prise en 1961 .Nous y sommes 8 car
l'aînée de mes sœurs avait déjà quitté la maison...
C'est moi la seconde ( 16 ans ici)
Le plus vieux des garçons ( né 1 an 1/2 après moi)
devait être parti jouer.Le dernier de la fratrie n'était pas encore né..
J'ai beaucoup joué à la maman !
Maman aura 94 ans en octobre .
44 commentaires -
Par pipiou13 le 7 Mars 2017 à 14:21
Il y a eu de gros orages et même tempêtes ces derniers jours.
En Corrèze ,nous avons eu beaucoup de vent mais rien de comparable à ce
qui a été vécu dans certaines régions..
La tempête,nous l'avons subie en 1999.En 2000, j'ai écrit une suite à mes albums
destinés aux enfants. Son titre :
Les amis du jardin racontent leurs aventures à Mickaël,
notre petit fils né en mars 99..18 ans déjà !
Pour en revenir à la tempête..voilà ce qu' Esmeralda,la mésange ,
racontait à Mickaël....
- C'est à la fin décembre, tout juste après Noël
Soudain de gros nuages assombrissent le ciel
La nuit descend d'un coup et ce, bien avant l'heure
Un courant insolite dans les airs nous fait peur
Chacun de nous regagne son refuge ou son nid
Consolidant leurs brèches, épaulant les amis
Un silence inquiétant semble remplir l'espace
L'angoisse et la terreur nous accrochent à nos places.
Tout d'abord nous parvient un sombre grondement
Qui s'approche, s'amplifie, et au même moment
Le vent souffle en rafales, il y met tout son cœur
Les arbres ploient la tête devant une telle ardeur.
Le vent bientôt s'essouffle et perd de sa vigueur
Les arbres se redressent, s'ébrouent avec lenteur
Nous pouvons respirer, une alerte est passée
Mais nous le savons bien : ça va recommencer
Après quelques minutes de calme revenu
Un nouveau grondement enfle de plus en plus
Monsieur Vent est allé chercher dans ses entrailles
Sa puissance et sa force qu'il expulse , qu'il travaille.
Il a gonflé ses joues, les yeux exorbités
Au comble de la colère il paraît habité
Par le diable lui même...rien...personne ne l'arrête
Ravi, il se délecte, il n'en fait qu'à sa tête.
Dans le ciel, les nuages se bousculent, semblent fuir
Leur teinte est irréelle, comme la mer en délire
Sur leurs poteaux, les câbles, tendus à leur extrême
Résistent quelque temps dans un effort suprême
Hargneux, le vent soutient encore plus sa pression
Sous ses efforts se brisent les fils de haute tension
Qui sillonnent le ciel de zébrures magnétiques
Tels des feux d'artifice...c'est fantasmagorique !
...Sous la hargne du vent, ces câbles, tels des fouets,
Serpentent dans les airs, en viennent à se frôler
Crépitant en formant des gerbes d'or
Qui inondent le ciel de flashs multicolores
Dans notre petit nid, protégé par la haie
Serrés l'un contre l'autre, nous sommes tétanisés
Nous écoutons le vent qui s'éloigne espérant
Qu'il revienne apaisé, repu et conciliant.
De loin, nous l'entendons qui revient au galop
En rage, il postillonne, crachouille, monte à l'assaut
S'infiltre dans les branches, les force à s'écarter
Pour avoir plus de prise et tout déraciner.
...Terrifiés, nous le voyons plier le grand sapin
Qui résiste, s'arc-boute, mais qui cède à la fin
Devant la violence de chacune de ses rafales
Majestueusement, sans une plainte, il s'affale.
Le vent gronde, tonitrue, il roule comme le tonnerre
Les tôles des hangars il projette dans les airs...
Content de son effet, l'ignoble cataclysme
Démolit, rase, prépare l'apocalypse.
Puis soudain il pivote, change de trajectoire
S'époumone sur la haie, savoure son heure de gloire
Content de se repaître des dégâts qu'il provoque
Comme le toréador, acharné, il estoque .......
Bien entendu, Esmérada la mésange, sera "emportée" dans les airs
Elle va raconter son voyage imprévu et ses rencontres mais ça...
c'est une autre histoire !
24 commentaires -
Par pipiou13 le 28 Février 2017 à 12:16
Voilà un clipart qui illustre bien mon titre mais pas du tout mon
humeur du jour.
Aujourd'hui ,je devais poster un billet sur le manteau encours de Barbie...
Je me suis assisse devant mon clavier,encore en robe de chambre à
plus de midi ! Je ne peux pas parler de choses aussi futiles qu'un vêtement
pour Barbie alors que j'ai le cœur si triste...
Non..pas de deuil..pas de mauvaise nouvelle à partager mais l'envie
d'aligner des mots comme chaque fois que je suis mal dans mon cœur.
Je suis allée voir ma maman hier...Elle est en maison de retraite à
300 kms de chez nous..Je me suis endormie et éveillée en pleurant...
Je sais que nous sommes nombreuses dans la même tranche d'âge(70 ans)
et de ce fait confrontées aux mêmes soucis et peines vis à vis de nos
parents vieillissants .
J'ai pris comme pseudo le nom de Pipiou et vous êtes nombreuses
à l'associer à pioupiou ...l'oiseau..
Ce matin, me réfugiant dans les mots . J'ai relu ce poème que j'ai écrit
il y a plus de 25 ans.... .Dans mon esprit maman s'est substituée à ce
petit oiseau :joyeuse et inconsciente des ans qui s'additionnent
Mais un un jour rattrapée par le "chasseur" : la vie impitoyable.
Ne pas pouvoir porter secours face aux ans...
L’oiseau
« …Septembre aux feuillages mordorés
Parmi tes couleurs, tes relents
Tes sous-bois j’aime voleter
Y gazouiller en sautillant… »
Tu étais gai, petit oiseau
Sifflant, sautant joyeusement
De ton chant, j’écoutais ces mots,
Le chasseur n’en pris pas le temps.
Et je t’ai vu tourbillonner
Sans pouvoir te porter secours
Ton petit corps s’est affaissé
Ta plainte ?...Encore un chant d’amour.
Léger et doux, là, sous mes doigts
Tu retrouves un peu de chaleur
Tes yeux semblent me dire : Pourquoi ?
Vois : la réponse est dans mes pleurs.
Juillet 1991
81 commentaires
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