Je veux tout d'abord vous remercier pour votre accueil positif
et votre participation à cette catégorie d'articles
Je vois qu'il suffit d'un mot ou d'une anecdote soulevés par l'une d'entre
nous pour que s'éveille les souvenirs dans la pensée des autres
Je me demandais si l'évocation de souvenirs de notre enfance
était une bonne idée .La fin du commentaire laissé par Rolande me
rassure un peu :
Je crois que je vais prendre goût à tes articles "souvenirs d'enfance".
c'est un pur plaisir de les lire ainsi que les souvenirs des Pipiounettes.
Ça promet de bons moments de partage à venir.
Je t'encourage avec enthousiasme à continuer.
Comme vous le voyez j'essaie de "fractionner" les sujets
Je le fais d'après ceux que certaines ont évoqués.
Pour en rajouter sur "le lait" : vous rappelez-vous la distribution de bols
de lait chaud ?
Cette décision avait été prise en 1954 par Pierre Mendès France
afin de lutter contre la dénutrition des enfants de l'après guerre
et aussi contre l'alcoolisme .
Si je n'ai pas été témoin d'adulte amateur de vin en train de savourer
un bol de lait, j'ai bien lutté contre MA dénutrition puisque je
buvais les bols ( pas des verres) des copines qui n'aimaient pas le lait
Passons donc au sujet du jour qui est vaste !
Qui n'a pas un souvenir d'école ?
Même Zomme vient de m'interpeller en lisant au-dessus de mon épaule
le sujet du jour :
- Ah oui : la balle au chasseur ! on jouait dans la cour et le maître
participait volontiers à ce jeu
Il fumait la pipe et un jour la balle a cogné sa pipe, le maître y a laissé 2 dents !
Il ne me dit pas quelle a été la sanction !
Quant à moi (charité bien ordonnée ) je me souviens de la jolie chemise
jaune du "Père Gaillard" comme nous l'appelions.
Sa punition préférée était de nous faire conjuguer une phrase liée
à notre erreur ou bêtise et la phrase, à rallonge était explicite
Exemple pour un bavardage il aurait dit:
Tu m'conjugueras le verbe je ne dois pas parler en classe ,
le bavardage au travail de chacun etc..
Le petit plus est que lorsqu'il énonçait cette punition, il avait une
attitude de chef d'orchestre .Il commençait à parler sur un ton haut
en descendant dans les graves pour faire chanter sa phrase
La règle pointant au bout des doigts, il faisait un mouvement de bas
en haut . Ce jour là ... la règle a emporté
la toile cirée qui protégeait la rainures de la table et les encriers .
Vous devinez la suite. Je revois la scène .
C'était comme un ralenti ! La toile cirée qui s'étire au dessus de la table
emportant l'encrier qui sort de son trou et s'élève.
L'encre qui sort en jet et qui s'étale sur la belle chemise jaune.
Silence profond dans la classe ! Le maître regarde sa chemise,
devient tout rouge et prend la porte d'un pas appuyé qui résonne sur le plancher .
Son logement étant accolé à l'école communale, il est parti se changer.
Après quelques secondes, ce fût l'éclat de rire général.
J'ai quitté l'école en 1959 donc cette photo doit dater de 58/59 car j'ai
l'air bien grande .Avec mon frère Edmond nous avons 1 an et demi de différence.
Nous étions donc souvent dans la même classe.
En ce temps là, nous faisions toute notre éducation dans la même école de village
Nous étions une trentaine par classe.
Je suis toujours admirative des connaissances qu'ont su nous transmettre
ces maîtres d'écoles !
Certains n'ont pas que des souvenirs heureux de leur période
scolaire
Voilà ce que nous confie Simone dans un commentaire
Mais non, ce souvenir partagé ne m'ennuie pas du tout Simone et comme
je te l'ai répondu, il a éveillé aussi ma mémoire.
Et les punitions ?
Un jour, j'étais dans une autre classe, j'avais une maîtresse
Elle m'a donné un devoir à terminer avant de partir dîner.
Elle m'a oubliée dans la classe !
J'ai entendu tous les autres revenir et attendre
l'ouverture du portail .Maman était là, venue en vélo voir
pourquoi je n'étais pas rentrée manger
Ce jour là, j'ai mangé chez la maîtresse : un casse croûte et une pomme.
Et vous ? Ça vous parle ?